Certaines blessures ne sont pas visibles.
Elles ne s’expriment ni par des mots ni par des cicatrices, mais par une fatigue persistante, un sommeil agité, une vigilance permanente.
Le stress post-traumatique apparaît lorsque le cerveau, confronté à un événement extrême, agression, accident, deuil, rupture, choc soudain, reste bloqué dans un mode d’alerte.
Ce n’est pas une faiblesse psychologique : c’est un mécanisme de survie prolongé au-delà du danger réel.
L’esprit se dissocie pour supporter l’insupportable : la pensée se fige, le corps reste en tension, la mémoire se fragmente.
Le temps, lui, s’arrête.
  Le soin du traumatisme ne consiste pas à effacer le souvenir, mais à en libérer la charge émotionnelle.
L’objectif est que la scène passée cesse de provoquer une réaction physiologique présente : tachycardie, peur, boule au ventre, insomnie…
Cette approche clinique repose sur les travaux du Professeur Brunet (Canada).
Elle s’appuie sur une donnée fondamentale des neurosciences :
la mémoire émotionnelle n’est pas figée ; elle peut être réactivée puis reconsolidée sous une forme apaisée.
Pendant la séance, le souvenir est revisité dans un cadre thérapeutique stable, pendant que le corps, soutenu par un traitement médical prescrit par le médecin traitant (Propranolol), désapprend la peur associée à ce souvenir.
La mémoire demeure, mais elle perd sa puissance émotionnelle.
Elle cesse d’être une menace et redevient un simple élément de l’histoire personnelle.
La thérapie se déroule généralement en 8 séances, dans un rythme adapté à chaque personne.
Évaluation initiale : analyse précise du vécu, du contexte médical et des symptômes.
Si la méthode est indiquée, un courrier est adressé au médecin pour la prescription du traitement.
Séances de reconsolidation : réactivation contrôlée du souvenir, travail de désensibilisation, intégration progressive.
À mesure que les séances avancent, la tension corporelle s’apaise, le sommeil se régularise, la mémoire retrouve sa place naturelle dans le passé.
Les effets bénéfiques apparaissent souvent dès les premières semaines : diminution des réactions d’alerte, retour de la concentration, apaisement général.
  
Les recherches menées depuis plus de dix ans démontrent que ce protocole entraîne une amélioration significative chez environ 70 % des patients souffrant de stress post-traumatique.
Elle a été appliquée avec succès dans de nombreux contextes, notamment auprès de victimes d’attentats, de violences, de deuils traumatiques ou d’accidents graves, en France et à l’étranger.
Guérir la mémoire, c’est restituer au corps la paix qu’il a perdue.Cette approche, issue des travaux du Professeur Brunet (Université McGill, Canada), fait aujourd’hui partie des méthodes innovantes reconnues et étudiées par les équipes françaises de psychotraumatologie, notamment au sein du Centre national de ressources et de résilience (CN2R).Elle est considérée comme l’une des pistes thérapeutiques les plus prometteuses pour la désensibilisation de la mémoire émotionnelle.
Chaque accompagnement est conduit dans un cadre confidentiel, bienveillant et rigoureux.
Mon rôle n’est pas d’effacer l’histoire, mais d’aider le système nerveux à comprendre qu’il peut enfin se détendre.
La première rencontre est un temps d’évaluation, mais aussi un temps de confiance :
un espace où la parole se dépose sans crainte, où le processus de réparation peut commencer.
Le soin n’efface rien : il rétablit la continuité intérieure entre la mémoire, l’émotion et la raison.